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HISTORIQUE  DE L’EGLISE EVANGELIQUE DE STATTMATTEN.

L’existence de l’Eglise Evangélique de Stattmatten n’est pas le résultat d’une stratégie d’implantation entreprise par une personne ni même par un organisme religieux. Elle est née semblable à une graine mise en terre qui germe et se développe.


« Dieu a choisi un homme … »

 

Après avoir fait une formation de tonnelier Frédéric Waechter a travaillé comme compagnon tonnelier à Munster (68) en 1902. Un groupe de jeunes qui faisait partie de « l’Union Chrétienne de Jeunes Gens » s’y était formé, dirigé par le pasteur M. Schaeffer et un évangéliste M. Meister. Ce dernier avait été envoyé dans cette ville par la « Pilgermission » de Bâle.
Etant mis en contact avec ce groupe, Frédéric découvrit une dimension toute nouvelle concernant le contenu de l’enseignement biblique et de l’importance d’une relation personnelle avec Dieu. Le message donné à l’occasion de l’inauguration d’une salle de culte, construite dans un nouveau quartier de la ville, contribua à sa détermination d’accepter le salut offert par Dieu et à la consécration de sa vie à Jésus.

De retour à Stattmatten en 1904, Frédéric Waechter a saisi l’occasion de partager sa découverte spirituelle avec ses camarades de la région. Cela n’allait pas sans mal, car son père n’approuvait pas son engagement spirituel. Par contre ses amis manifestèrent un grand intérêt pour l’Evangile. Ensemble ils se rencontrèrent aussi souvent que possible pour lire et étudier la Parole de Dieu. Certains de ces participants, après avoir reconnu en Jésus leur Sauveur, fondèrent leur foyer et s’installèrent dans les villages voisins pour y exercer leur métier. Nous citerons Philippe Mochel qui a pris domicile à Sessenheim et son frère Georges qui s’installa à Roppenheim. Nous tenons à mentionner ces noms car c’est là que par la suite, allaient se développer deux groupes d’étude biblique.

En 1920, un prédicateur de la « Pilgermission », M. Maurer est venu de Wissembourg pour encourager ces trois groupes. Par la suite 2 autres prédicateurs, M. Rudiger et M. Bieber se dévouèrent pour poursuivre cet enseignement tous les 15 jours. Leur activité s’inscrivait comme celle d’une « chapelle au sein de l’église officielle ». Le but n’étant pas de créer une église séparée. Aussi, tous les actes pastoraux (baptêmes d’enfants, confirmations, sainte-cène, mariages et enterrements), étaient exercés dans l’église luthérienne de Sessenheim.

Après la fin de la 2ème guerre mondiale, un intérêt particulier pour les questions spirituelles se manifesta parmi la jeunesse de la région. On peut citer l’engagement de Mlle Bertsch, pasteure de l’Eglise Réformée à Steinseltz, qui organisa des camps et week-ends pour jeunes. Elle invita à cette occasion des animateurs de la Ligue pour la Lecture de la Bible et des étudiants qui se formaient au Séminaire Missionnaire de Beatenberg (CH). Quelques noms sont encore en mémoire auprès des plus âgés, qui ont vécu en ce temps : MM. Vautier, Voegeli,  Fr. Kreis, E. Krebs, les frères Bührer, O. Scheuzger, etc.

Par ailleurs, un petit groupe de 5-7 personnes de Stattmatten et Sessenheim se rendaient à Bischwiller le dimanche après-midi pour assister au culte à l’Eglise Tabor (Evangelische Gemeinschaft). Dans la même période Henri Waechter tenait des réunions d’évangélisation dans toute la région. Beaucoup de personnes acceptaient l’offre de salut en Jésus-Christ et marchaient dans l’obéissance à la Parole de Dieu.

Un profond désir de vivre en conformité avec la Parole de Dieu s’exprimait au sein du groupe. Cette orientation spirituelle n’a toutefois pas trouvé écho auprès des autorités protestantes de l’époque. C’est pourquoi le groupe a pris la décision de mettre progressivement en place une structure cultuelle autonome :

  • On commença par la pratique de la prière libre à laquelle chaque personne fut invitée
  • On prit le Repas du Seigneur chaque dimanche matin
  • L’offrande fut encouragée à être donnée en vue du soutien des missions
  • De jeunes couples demandèrent à être unis par le mariage devant le Seigneur

Tout naturellement ont suivi :

  • La présentation des enfants en remplacement du baptême des nouveau-nés
  • Le baptême par immersion des croyants
  • Les services funèbres

A partir des années 1950, l’idée missionnaire s’est développée et la vision de l’évangélisation du monde s’est concrétisée par l’envoi de plusieurs missionnaires :

  • Doris Brückner au Mali
  • Heinz & Hélène Leininger – Meyer dans le Gard
  • Henri & Lydia Mochel à Carpentras
  • Richard & Gretel Niess – Waechter à Stattmatten
  • Lina Sohn, diaconesse à Strasbourg
  • Georgette Sohn en Côte d’Ivoire
  • Albert & Anne-Marie Waechter – Braesch en Guadeloupe et Agen

Régulièrement des missionnaires, en congés en Europe, sont de passage dans l’église, et ainsi l’église soutient par ses prières, par des dons,  plusieurs oeuvres missionnaires : SIM, FPC, AEM-WEC ...

 

Lieux des réunions

Entre 1904 et 1920, les études bibliques eurent lieu entre amis au domicile de l’un ou l’autre personne intéressée et furent animés par Frédéric.
A partir du moment où le prédicateur vint de Wissembourg, ces rassemblements eurent lieu dans les maisons des 3 personnes pré-citées (Stattmatten, Sessenheim et Roppenheim).

Le couple Richard et Gretel Niess-Waechter, qui succéda à Frédéric, continua à accueillir gracieusement et au détriment de quelque confort tous les assistants à leur domicile à Stattmatten. Richard Niess après avoir fréquenté l’école biblique de Beatenberg, a pris la responsabilité du groupe, tandis que sa femme dirigeait l’école du dimanche. Malgré son handicap physique (aveugle) mais spirituellement équipé, Richard poursuivit le travail de stabilisation.

A partir de 1961, tous les deux ans,  des soirées d’évangélisation ont eu lieu et suite à ces réunions, le groupe s’est agrandi de personnes venant du village et des environs : Sessenheim, Roppenheim, Auenheim, Gambsheim, Offendorf...
Le nombre des participants étant en constante augmentation, le local disponible à Stattmatten jusqu’alors, fut agrandi et devint une petite salle accueillant cette Eglise de Maison (environ 45 places)

En 1964 a commencé un travail parmi les jeunes. Dans les années 1960 une partie des bâtiments agricoles fut transformée pour accueillir le club des enfants et le groupe de Flambeaux et Claires-Flammes.

 

 

A partir de 1977, après le départ de Roland Hauswald de Wissembourg, le groupe est devenu autonome pour les cultes, les études bibliques, les baptêmes...

Actuellement une direction collégiale relève le défi et assure la continuité des engagements pris.

Depuis 1990, l’idée de constituer un cadre légal à cette église locale a germé suite à la croissance de l’église. Cela fut réalisé en 1994 en une Association Cultuelle selon la loi 1905 qui porte le nom de « Eglise Evangélique de Stattmatten ».
L’année suivante elle a adhéré à la « Fédération Evangélique de France ».

La question de la construction d’un lieu de culte indépendant occupa les pensées de l’ensemble des membres de la communauté. Des démarches furent entreprises pour trouver un terrain répondant à ce projet. Le 04/03/1994 le projet a été lancée sous le nom « Projet Néhémie ». La grange de l’ancienne exploitation agricole, devenue inutile, fut démolie (02/05/1997). Le verger attenant fut partagé et un bout de terrain d’un voisin fut échangé. L’ensemble de cet assemblage de terrains fut légalement conclu. Une bonne partie des travaux de démolition et de construction fut exécutée bénévolement par les membres de la jeune église. La pose de la première pierre a eu lieu le 04/05/1998.

La première réunion, une fête de reconnaissance, a eu lieu le 17/10/1999 dans les nouveaux locaux. Au week-end du 29 & 30 avril 2000 l’immeuble fut inauguré en présence de Monsieur le Maire de Stattmatten M. Wolff, du Conseiller Régional M. Becker, des reporters de France 3 et des DNA ainsi que les forces vives du village. Le président de la « Fédération Evangélique de France » M. Jack Mouyon, participa au culte de dédicace.

Depuis cette grande réalisation, un temps plus calme bien mérité marqua la vie de l’église, mais sans oublier que la tâche liée à son existence n’était pas achevée :

 

« Vous serez mes témoins … jusqu’à la fin du monde »